dimanche 28 avril 2019

L'APPEL : Madison BLONDEL(1ère ES3), Alice MARTRET (1S5), Elias MARTIN (1ère L2)

L'APPEL

Ci-dessous,


Un article d'Alice MARTRET (1S5) expliquant la façon dont se déroulait l'appel au complexe d'Auschwitz-Birkenau.

➽ L'enregistrement d'une déclinaison de matricules de déportés, en référence aux longues séances d'Appel qui avaient lieu dans les camps.
Titre de l'enregistrement : "vent et voix"
Voix masculine : Gabin DUC (2nde3), classe euro-allemand au Lycée François Ier.
Voix féminine : Amandine JEARRAM (2nde3), classe euro-allemand au Lycée François Ier.

➽ Un tableau qui réunit les noms et matricules de  prisonniers de toutes les personnes citées dans "vent et voix", ainsi que des éléments biographiques à leur sujet.


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L'APPEL A AUSCHWITZ-BIRKENAU


Dans le complexe d’Auschwitz-Birkenau, l’appel était organisé de manière très stricte. Il avait lieu le matin et le soir, avant et après le travail. Les prisonniers devaient se se placer par rangées debout face aux SS et les gardes qui effectuaient l’appel. A Auschwitz I et Auschwitz III (Monowitz), l’appel étaient effectué sur la place d’Appel (Appelplatz ; l’expression « place de l’Appel » est employée par Primo LEVI dans Si c’est un homme, page 98 de l’édition POCKET, premier paragraphe). A Auschwitz II (Birkenau), les prisonniers étaient réunis sur la rue principale du camp de concentration (Lagerstrasse).

Les appels pouvaient durer très longtemps. S’il venait à manquer un seul déporté, ces appels étaient recommencés depuis le début. Les prisonniers devaient également amener les cadavres de leurs camarades morts durant la nuit, pour que ces derniers soient eux aussi comptés pendant l’appel. Seulement, un déporté absent à l’appel pouvait tout simplement être mort dans le camp sans que personne ne l’ait vu. Dans ce cas, l’appel recommençait tout de même au début, jusqu’à ce que les manquants soient retrouvés. Parfois, les détenus restaient là, pendant plusieurs heures, une demi-journée, ou même une journée entière en cas d’évasion de l’un d’entre eux.

Pendant les appels, les prisonniers restaient immobiles sous le climat rigoureux de la Pologne marqués par des hivers glaciaux et des étés très chauds. Ils souffraient donc du froid dans leur tenue rayée bien trop légère, mais également de la soif, de la fatigue du travail ainsi que des maladies liées à la malnutrition et aux conditions d’hygiène.

Ainsi, l’appel n’avait pas seulement pour objectif de compter les déportés : il était dans le même temps un moyen de « sélection ». Les détenus les plus faibles, qui ne réussissaient pas à tenir debout durant l’interminable appel étaient considérés comme « non aptes » au travail. Ils étaient donc « sélectionnés » c’est à dire envoyés à la chambre à gaz. C’est pour cette raison que les prisonniers les plus résistants essayaient de maintenir leurs camarades les plus faibles debout.

Lors des appels par grand froid, les femmes tentaient de se réchauffer en glissant leurs mains nues gelées sous les aisselles de celles qui se trouvait devant elles. Celles du tout premier rang, qui ne pouvaient pas se réchauffer les mains, étaient relayées à ce poste par roulement (source : témoignage oral de Ginette Kolinka lors du voyage d’étude), dans un mouvement de solidarité.


                                                                                            Alice MARTRET (1ère S5)



Sources :
http://cndp.fr/crdp-creteil/resistance/596:cnrd-2012-rencontre-5


http://www.sonderkommando.info/index.php/ressources/glossaire



http://www.encyclopedie.bseditions.fr/article.php?pArticleId=23&pChapitreId=37309&pArticleLib=T%E9moignages+%5BAuschwitz%2C+camp+de+concentration+nazi%5D




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"vent et voix" / tableau descriptif et explicatif